Lecture Analytique Education Sentimentale Rencontre

Une scène de rencontre sublimée et qui transfigure la réalité Avez-vous été à la dernière fête de charité de lhôtel Lambert, Mademoiselle? En 1833, daprès linvitation de M. Le président, le Capitaine vendit son étude. Sa femme mourut dun cancer. Il alla vivre à Dijon ; ensuite il sétablit marchand dhommes à Troyes ; et, ayant obtenu pour Charles une demi-bourse, le mit au collège de Sens, où Frédéric le reconnut. Mais lun avait douze ans, lautre quinze ; dailleurs, mille différences de caractère et dorigine les séparaient. Décor semblable, même ombrelle, robe longue de couleur blanche, petit chapeau également, et le vent qui souffle toujours. Je constate pourtant une petite anomalie : le vent souffle de inattention aux textes. Il y en a bien dautres et notamment, pour névoquer que les plus grands chefs-dœuvre, Phèdre, à propos de laquelle Mme Picciola écrit ceci : La Maréchale se récria, disant quelle navait pas les cheveux rouges. lecture analytique education sentimentale rencontre léducation sentimentale ce fut comme une apparition Mais, en rentrant chez lui, la vue de son cabinet, de ses meubles, où il se retrouvait peut-être pour la dernière fois, lui causa une faiblesse. lecture analytique education sentimentale rencontre Le personnage est en décalage par rapport au mouvement qui caractérise le texte mouvement des êtres et des choses : il est immobile, il tient son carnet de croquis sous le bras, mais ne sen sert pas, il se contente de regarder le paysage, il ressent de la tristesse car, comme son histoire le montre, il na pas eu jusquà présent loccasion de mener sa vie à sa guise : il est sous la dépendance financière et matérielle de sa mère, il sest rendu au Havre auprès dun oncle à héritage comme elle le lui avait demandé, il emprunte le chemin des écoliers-conduite magique typique de lenfance-pour rentrer chez lui : Il se dédommageait de ne pouvoir séjourner dans la capitale, en regagnant sa province par la route la plus longue. Les autres causaient des choses du jour : le portrait de Cherubini, lhémicycle des Beaux-Arts lExposition prochaine. Pellerin déblatérait contre lInstitut. Les cancans, les discussions sentrecroisaient. Lappartement, bas de plafond, était si rempli, quon ne pouvait remuer ; et la lumière des bougies roses passait dans la fumée des cigares comme des rayons de soleil dans la brume. Mademoiselle, jai bien lhonneur de vous souhaiter le bonsoir. lecture analytique education sentimentale rencontre 4 L. ARAGON, Blanche ou lOubli, troisième partie, chapitre III, Une mèche Le tumulte sapaisait ; tous avaient pris leur place ; quelques-uns, debout, se chauffaient autour de la machine, et la cheminée crachait avec un râle lent et rythmique son panache de fumée noire ; des gouttelettes de rosée coulaient sur les cuivres ; le pont tremblait sous une petite vibration intérieure, et les deux roues, tournant rapidement, battaient leau. Transition : La force de ce coup de foudre, nourri par les idées romantiques dun jeune homme inexpérimenté, met dautant plus en évidence lécart ainsi créé entre la réalité et le fantasme, souligné par le narrateur qui porte un regard critique sur son personnage. III Entre réalité et fantasme : un amour impossible A Un monde de fantasme Cest si commode, les promesses! o a Mon Dieu! je ne les nie pas! n dit Frédéric. C haque axe suit lui-même une progression, des observations les plus simples aux plus complexes, du plus apparent à ce qui exige plus dapprofondissement. Par exemple, pour létude dun portrait physique, un premier paragraphe peut sappuyer sur ce qui est explicite, ce qui définit une silhouette, un visage., pour analyser ensuite ce qui peut être déduit dun geste, dun regard, enfin observer les vêtements et ce quils révèlent des goûts, des désirs.. Ainsi sont formés les sous-axes, des paragraphes, identifiables par lalinéa, cest-à-dire les premiers mots en retrait par rapport à la marge. Toute seule ; ou du moins il ne distingua personne. Dussardier ne la chérissait pas moins, car elle signifiait, croyait-il, affranchissement et bonheur universel. Un jour, à quinze ans, dans la rue Transnonain, devant la boutique dun épicier, il avait vu des soldats la baïonnette rouge de sang, avec des cheveux collés à la crosse de leur fusil ; depuis ce temps-là, le Gouvernement lexaspérait comme lincarnation même de lInjustice. Il confondait un peu les assassins et les gendarmes ; un mouchard valait à ses yeux un parricide. Tout le mal répandu sur la terre, il lattribuait naïvement au Pouvoir ; et il le haïssait dune haine essentielle, permanente, qui lui tenait tout le cur et raffinait sa sensibilité. Les déclamations de Sénécal lavaient ébloui. Quil fût coupable ou non, et sa tentative odieuse, peu importait! Du moment quil était la victime de lAutorité, on devait le servir. Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manœuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait dobserver une chaloupe sur la rivière. Frédéric comptait bien ly rejoindre. Ils ne sétaient pas vus depuis deux ans ; et, leurs embrassades étant finies, ils allèrent sur les ponts afin de causer plus à laise. De lautre côté de la table, Martinon, auprès de Ma Cécile, feuilletait un album. Cétaient des litho.